En développant des infrastructures de transport, les groupes miniers, pétroliers ou forestiers peuvent participer au désenclavement de régions entières. Les États doivent apprendre à en tirer parti.
Infrastructures : quand le secteur privé montre la voie en Afrique
La baie de Nacala, dans le nord-est du Mozambique, abrite le seul port en eau profonde du pays ; mais, jusqu’à récemment, celui de Beira (Centre), qui ne peut recevoir que des navires de petit tonnage, et celui de Maputo (extrême Sud) assuraient bon an mal an la plupart des entrées et sorties logistiques du Mozambique et des pays de l’hinterland (Zimbabwe, Zambie et Malawi). Les choses ont changé avec l’entrée en service de l’ancienne voie ferrée coloniale reliant Tete (Nord-Ouest) à Nacala (via le Malawi) et l’agrandissement du port, en décembre 2015. Un projet motivé par le démarrage de l’exploitation du charbon dans la région de Tete, en 2010, puis la découverte de gigantesques champs gaziers près de Pemba (extrême Nord) ; le gouvernement s’était alors décidé à canaliser l’appétit des investisseurs pour ces matières premières en les associant aux travaux.