Guinée : un mort et plusieurs blessés lors d'une manifestation de l'opposition

 

La manifestation de l'opposition guinéenne, lundi à Conakry, a dégénéré. Selon un bilan officiel, un jeune homme est décédé après avoir reçu une balle dans le thorax, et six autres personnes sont toujours hospitalisées. La manifestation de l’opposition guinéenne du lundi 13 avril a coûté la vie à un jeune homme. Selon une source médicale de la clinique Mère et enfant qui a reçu le corps, Souleymane Bah, né en 1985, a reçu une balle dans le thorax, au quartier Hamdalaye dans la commune de Ratoma. Six autres blessés, dont quatre par balle, sont également hospitalisés dans l'établissment.

Guinée : comment la manifestation contre l'insécurité a viré à l'affrontement avec la police

Pour protester notamment contre l'agression le 4 avril de son porte-parole, l'opposition guinéenne a appelé lundi ses partisans à descendre dans les rues de Conakry. Une "volonté d'instituer de la pagaille" dans la capitale, selon le pouvoir qui a déployé la police pour réprimer les manifestants. À balles réelles. Alors que le président Alpha Condé est à Paris, en escale avant d'assister aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington (17-19 avril), la police a tiré ce lundi 13 avril sur des manifestants à Conakry. À en croire une source médicale et des témoins, une dizaine de partisans de l'opposition guinéenne qui voulaient manifester dans la capitale contre le pouvoir ont été blessés à balles réelles lors de heurts avec les forces de l'ordre.

Guinée : la police ouvre le feu sur des manifestants

La situation est tendue à Conakry, où plusieurs partisans de l'opposition guinéenne qui voulaient manifester contre le pouvoir ont été blessés par des tirs à balles réelles lors de heurts avec la police, lundi 13 avril. Les affrontements ont éclaté dans le quartier d'Hamdallaye, où les forces de l'ordre ont tiré sur sur trois jeunes manifestants, selon un médecin de la clinique Jean-Paul-II.

Hillary Clinton, candidate à la présidence des Etats-Unis

Elle est la première aujourd’hui, sera-t-elle la première demain ? L’équipe de campagne d’Hillary Clinton a annoncé, par le biais d’un e-mail diffusé dimanche 12 avril, sa candidature à l’investiture démocrate pour la prochaine présidentielle. « C'est officiel : Hillary est candidate à la présidentielle », a ainsi envoyé John Podesta, le président de sa campagne, dans un message à des donateurs. Quelques minutes après l'annonce, peut-être un peu prématurée, la campagne de Mme Clinton a diffusé une vidéo intitulée « Getting Started » (« Démarrage »). On y voit plusieurs personnes expliquer les projets qu'ils comptent lancer, que ce soit professionnel, éducatif ou personnel. Vers la fin de la vidéo, Hillary Clinton Clinton apparaît pour dire qu'elle aussi « démarre quelque chose aujourd'hui ».

Interview avec Guillaume Soro, président de l'Assemblée nationale de la Côte d'Ivoire : « Plusieurs régimes devraient se préparer à faire face à des émeutes »

Ancien ministre de la Défense, puis Premier ministre, Guillaume Soro trône aujourd'hui à la tête de l'Assemblée nationale de la Côte d'Ivoire. Il était venu au Sénégal participer à la conférence des Présidents et chefs de sections de l'Assemblée parlementaire de la francophonie et a accepté de se prêter aux questions de Seneweb.

Dans cet entretien, il demande aux chefs d'Etat africains de mutualiser leurs forces pour mieux lutter contre le terrorisme et les met en garde contre un 2e danger qui les guette et qui peut les chasser du pouvoir : la gestion des foules. Il soutient également que le président Alassane Ouattara a un profond respect pour la justice et ne s'est jamais immiscé dans  l'affaire Karim Wade. Entretien...

Interview avec Guillaume Soro, président de l'Assemblée nationale de la Côte d'Ivoire : « Plusieurs régimes devraient se préparer à faire face à des émeutes »

Ancien ministre de la Défense, puis Premier ministre, Guillaume Soro trône aujourd'hui à la tête de l'Assemblée nationale de la Côte d'Ivoire. Il était venu au Sénégal participer à la conférence des Présidents et chefs de sections de l'Assemblée parlementaire de la francophonie et a accepté de se prêter aux questions de Seneweb.

Dans cet entretien, il demande aux chefs d'Etat africains de mutualiser leurs forces pour mieux lutter contre le terrorisme et les met en garde contre un 2e danger qui les guette et qui peut les chasser du pouvoir : la gestion des foules. Il soutient également que le président Alassane Ouattara a un profond respect pour la justice et ne s'est jamais immiscé dans  l'affaire Karim Wade. Entretien...

Enseignement supérieur en Afrique: des experts soulignent l'importance de l'autonomie et de l'innovation

L'importance de l'autonomie et de l'innovation dans les universités a été soulignée par des experts en marge du Sommet sur l'enseignement supérieur en Afrique qui s'est tenu du 10 au 12 mars à Dakar. Pour le professeur Albert Ondo Ossa, ancien ministre gabonais de l'Education, "l'université est un bien sous tutelle où il n'y a pas d'administration directe du gouvernement parce que l'ordre académique prime sur l'ordre administratif".

John Kerry : « L’Algérie confirme son leadership dans la région »

Dans une déclaration faite en présence du ministre algérien des Affaires étrangères à la clôture de la 3e session du dialogue stratégique algéro-américain, à Washington, le secrétaire d’État John Kerry a salué « le rôle très important et tout à fait constructif que joue l’Algérie dans la région du Maghreb et au Moyen-Orient ». « Les États-Unis en sont reconnaissants », a indiqué M. Kerry qui a vivement « remercié » l’Algérie pour ses efforts dans la médiation et son appui pour l’accord de paix intermalien. Cet accord a été qualifié par John Kerry de « feuille de route pour rétablir la sécurité et stimuler la bonne gouvernance ainsi que la réconciliation et la justice au Mali ».

Un an après, la lutte sans fin contre Ebola en Afrique de l’Ouest

Dans la banlieue de Monrovia (Liberia) le 11 mars. Un nouveau malade infecté par le virus Ebola y a été identifié le 20 mars après un mois sans nouveau cas. L’Afrique de l’Ouest n’en a pas fini avec l’épidémie d’Ebola, officiellement déclarée il y a un an, le 25 mars 2014, par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le Liberia comptait les jours depuis le 5 mars, date à laquelle le dernier patient infecté avait quitté l’hôpital après deux tests négatifs. Le pays espérait atteindre le délai de quarante-deux jours sans nouvelle infection (deux fois la durée maximale d’incubation qui est de vingt et un jours) pour proclamer qu’il était débarrassé de la maladie à virus Ebola. Hélas, un nouveau cas a été détecté vendredi 20 mars.

Parallèlement, la Sierra Leone va de nouveau confiner sa population pour mener des opérations de porte-à-porte afin de freiner la transmission du virus. Le président Ernest Koroma, a annoncé, samedi 21 mars, que les six millions d’habitants du pays « devront rester à la maison du vendredi 27 mars à 6 heures jusqu’au dimanche 29 mars à 18 heures ».

La perspective d’une fin de l’épidémie à la mi-avril s’éloigne, alors qu’au 23 mars 24 842 cas, dont 10 299 mortels, étaient recensés par l’OMS. L’épidémie décline après le pic observé entre septembre et décembre. Mais le cas inattendu au Liberia et la persistance d’une transmission active en Guinée et surtout en Sierra Leone confirment qu’il serait erroné de se penser dans l’ère « post-Ebola ».

 « Méfiance des populations »

Selon plusieurs témoignages du personnel engagé sur le terrain, malgré l’aide de malades guéris, il n’est pas facile de convaincre de la nécessité d’aller en centre dès les premiers symptômes, de procéder à des enterrements sécurisés… Si ces précautions ne sont pas prises, de même que l’identification et le suivi des personnes ayant été en contact avec un malade d’Ebola, l’épidémie repart. « Un an après, les problèmes restent les mêmes, avec une méfiance maintenue des populations à l’égard des interventions d’équipes étrangères, “les Blancs”, et, surtout, un refus de ce que disent le gouvernement, les institutions. La théorie du complot a encore du crédit », assure Jérôme Mouton, coordinateur de l’intervention de Médecins sans frontières (MSF) en Guinée.

« Les messages généraux ne fonctionnent pas : il faut s'adresser à des micro-communautés, des groupes d'individus limités en nombre », dit encore Jérôme Mouton, basé à Conakry, où se trouve le centre Ebola de l'hôpital Donka. Si la sensibilisation, l'information peuvent arriver dans un village, avec le relais des autorités religieuses locales ou du chef de la communauté, en ville, la lutte doit se faire à l'échelle d'une rue, d'une maison. Ce qui n'est pas assez fait.

Charge de MSF contre l’OMS

L’anniversaire du début officiel de l’épidémie en Guinée est l’occasion pour MSF de dresser un bilan sans concession de cette crise. Dans un document intitulé Poussés au-delà de nos limites, qui retrace « une année de lutte contre la plus vaste épidémie d’Ebola de l’Histoire », l’organisation fustige ceux qui ont « ignoré les appels à l’aide » et ont réagi avec retard.

Car la pire épidémie de fièvre hémorragique s’est propagée sans attirer l’attention à partir de décembre 2013. Présente en première ligne dès sa découverte, MSF s’est vite rendu compte que celle-ci était hors norme, avec une multitude de foyers et une extension hors des zones forestières vers les grands centres urbains, favorisée par les mouvements de populations transfrontaliers.

A la mi-avril 2014, tant MSF que le personnel des Nations unies s’inquiètent des proportions et du caractère inhabituel de l’épidémie et demandent de l’aide à Keiji Fukuda, sous-directeur général chargé de la sécurité sanitaire à l’OMS. « Le 21 juin, nous avons à nouveau tiré la sonnette d’alarme en déclarant publiquement que l’épidémie était hors de contrôle et que, seuls, nous ne pouvions pas gérer le grand nombre de nouveaux cas et de foyers d’infection », rappelle le Bart Janssens, directeur des opérations à MSF, cité dans le rapport.

Pourtant, l’OMS ne réagit toujours pas. Dans un courrier électronique daté du 5 juin 2014, révélé par l’agence Associated Press le 20 mars dernier, Sylvie Briand, chef du département des maladies pandémiques et épidémiques à l’OMS, indiquait qu’« il serait peut-être plus efficace d’utiliser d’autres moyens diplomatiques pour le moment », alors qu’un collègue évoquait la proclamation d’une « urgence de santé publique de portée internationale ».

Cinq jours plus tard, dans un mémo adressé à la directrice générale de l’OMS, Margaret Chan, le docteur Fukuda et d’autres cadres affirmaient que déclencher une alerte mondiale ou même convoquer une réunion pour en débattre « pourrait être pris comme un acte hostile ». L’OMS attendra le 8 août pour déclarer que l’épidémie en cours constitue une urgence internationale, donnant le coup d’envoi d’une mobilisation des Etats.

Depuis, les chercheurs ont mis les bouchées doubles pour mettre au point et évaluer les traitements et vaccins contre le virus. L’antiviral favipiravir est à présent disponible dans les centres de traitement Ebola de Guinée. Les Instituts nationaux de la santé américains (NIH) ont également proposé à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) de tester le médicament expérimental ZMapp, dont 150 doses seront prochainement disponibles.

Les Américains le compareront à un placebo (substance inactive) en Sierra Leone, et les Français mèneront fin avril ou début mai une étude en Guinée comparant le favipiravir seul ou associé au ZMapp. Enfin, un essai avec du sérum de convalescent (contenant des anticorps contre le virus Ebola) est en cours depuis février chez quelques dizaines de patients en Guinée, sous l’égide de l’Institut de médecine tropicale d’Anvers et de l’Etablissement français du sang.

Sur le front des vaccins, les NIH mènent depuis février un essai sur l’efficacité de deux candidats, celui de Merck et celui de GSK. Il inclura près de 30 000 participants. L’OMS fait de même, depuis la mi-mars, en vaccinant avec le candidat-vaccin de Merck les soignants et l’entourage des personnes infectées par Ebola en Guinée.

Enfin, une autre stratégie vaccinale dite « prime-boost » est évaluée avec l’essai Ebovac financé par la Commission européenne : elle consiste à administrer successivement deux vaccins anti-Ebola développés par le laboratoire américain Janssen, dont la composition diffère afin d’obtenir une réponse immunitaire plus forte et plus durable. Menée en Europe et en Afrique à partir de juin prochain, la phase 2 de l’étude est coordonnée par l’Inserm, tandis que la suivante, qui évaluera l’efficacité, le sera par la London School of Hygiene and Tropical Medicine.

 

Par Paul Benkimoun et Rémi Barroux

 

Nigeria : la bonne leçon d’un géant d’Afrique

Editorial du « Monde ». Pendant quatre jours de suspense électoral, le Nigeria s’est fait une peur mortelle. Puis, dans un retournement dont le pays le plus peuplé d’Afrique a le secret, une élection présidentielle qui menaçait de se terminer en bain de sang s’est conclue pacifiquement. Rien de plus simple, en apparence : un président sortant a été vaincu dans les urnes.

L'Afrique perd une intrépide défenseure de la justice

Une défenseure des droits de l'homme, procureure générale en Ouganda, assassinée à Kampala. Joan Kagezi, directrice adjointe par intérim de la Direction des poursuites pénales publiques en Ouganda, et chef Division internationale pour les crimes de la Haute Cour en Ouganda, a été abattue sur le chemin de son domicile de Kampala (Ouganda), le 30 mars. Dotée d’une grande expérience et d’une excellente connaissance du terrain Kagezi avait été à de nombreuses reprises procureure dans les affaires de terrorisme et de criminalité internationale.