Guinée: le Cadre d'Investissement sur le Simandou prévoit la construction d'un chemin de fer et d'un port en eau profonde.

Parmi les principales dispositions du Cadre d'Investissement figure la construction des infrastructures, qui seront financées et construites par une nouvelle société d'infrastructures dénommée (InfraCo), qui en sera le propriétaire durant 30 ans, a-t-on appris de source officielle.

InfraCo sera composée de "grands investisseurs internationaux qui possèdent les ressources financières et les compétences techniques nécessaires pour réaliser ce projet d'envergure complexe'', selon un communiqué conjoint signé par la partie guinéenne et ses partenaires impliqués dans le projet du Simandou sud, à savoir Rio Tinto, Chinalco et la SFI.

Le même communiqué précise que "les infrastructures seront transférées à la République de Guinée après 30 ans.''

Un aspect important du Cadre d'Investissement est le caractère "multiutilisateurs" des infrastructures de transport, ce qui signifie "qu'elles seront accessibles par différents utilisateurs commerciaux et privés de la Guinée, afin de faciliter la mobilité du peuple guinéen dans le pays et de stimuler l'économie en autorisant le transport de marchandises tant vers les marchés intérieurs que vers les marchés d'exportation mondiaux ouverts par le port.'' Les autorités guinéennes se réjouissent du fait que "le chemin de fer et le port diversifieront l'économie et maximiseront les débouchés dans des secteurs tels que l'horticulture, l'agriculture, la foresterie et l'exploitation minière". Car "le modèle multi-utilisateurs prévu par le Cadre d'Investissement permettra l'accès aux producteurs miniers le long du Couloir de croissance du sud de la Guinée", peut-on lire dans ce communiqué. Qui souligne ainsi que de nouvelles "villes pivots", telle Forécariah, émergeront sur le parcours des infrastructures, en fonction des services fournis et des activités commerciales générées par le projet.

Il faut noter également que la Guinée devient à travers la signature de cet accord un actionnaire actif de la mine Simandou sud. Le pays possède en effet maintenant "une participation de 7,5 % dans Simfer S.A., propriétaire de la mine.''