Les juges de la Cour pénale internationale estiment que l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo est «physiquement et mentalement» apte à participer à son procès pour crimes contre l'humanité, qui doit s'ouvrir le 28 janvier, La défense avait affirmé que l'ancien président est

«malade et fatigué» et ne pouvait pas assister a son procès. Trois experts ont rendu un avis contraire.

« Les experts ont souligné une grande amélioration de l'état de santé de M. Gbagbo et observé qu'il ne souffre plus du syndrome de stress post-traumatique ou du syndrome d'hospitalisation », a indiqué la CPI dans un communiqué. « Compte tenu des conclusions unanimes des trois experts nommés, M. Gbagbo est physiquement et mentalement en mesure d'assister à son procès et de suivre son déroulement », précise la CPI. La CPI avait reporté à fin janvier l'ouverture du procès de l'ancien président, prévue le 10 novembre, afin que les juges aient le temps d'examiner des rapports sur la santé de l'ex-président ivoirien.

La défense, citée dans la décision, avait argué que Laurent Gbagbo n'est pas en mesure de participer à son procès, car l'ancien président est « malade, fatigué et fragile », et que les « pathologies de M. Gbagbo n'ont pas disparu ». Laurent Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, ancien chef de milice, sont poursuivis pour leur rôle présumé dans la crise post-électorale de 2010. Les violences ont fait plus de 3 000 morts en cinq mois. Laurent Gbagbo est le premier ex-chef d'Etat livré à la CPI. Il est écroué au centre de détention de la CPI depuis 2011.

 Les experts ont considéré à l’unanimité que monsieur Gbagbo est apte au procès, qu’il a toutes les capacités nécessaires pour comprendre le procès, pour donner ses instructions à la défense.

Par RFI

Mamadou Lamarana Ly pour maguinee.com