C'est le 11 octobre prochain que les Guinéens voteront pour le premier tour de l'élection présidentielle. L'annonce en a été faite par le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Bakary Fofana. Le doute subsistait en raison d'un différend entre l'opposition et le pouvoir sur la tenue des élections locales que les guinéens attendent depuis 2005.

Signe que la tragique parenthèse Ebola est en train de se refermer, la politique reprend ses droits en Guinée. La commission électorale a dévoilé le calendrier des prochaines échéances, avec une surprise pour l'opposition : les communales sont repoussées en 2016 c'est à dire après la présidentielle. L'opposition réclamait la tenue des élections locales avant la présidentielle, car actuellement les maires sont remplacés par des délégations spéciales, et les partis d'opposition accusent ces délégations d'être à la solde du pouvoir en place. Ce qui ouvre la porte selon eux à toutes les dérives possibles dans la gestion des élections.

La main sur le coeur, le président de la Céni affirme ne pas être en mesure d'organiser les élections locales cette année, arguant d'une part du fait que l'administration n'a pas encore fixé le nombre de conseiller municipaux, et d'autre part qu'aucun opérateur technique n'a été désigné pour les municipales. Selon Bakary Fofana, « le retard est tel qu'il faut encore un an avant de pouvoir organiser les locales ».

Furieuse l'opposition a promis de réagir vigoureusement et menace d'ores et déjà de reprendre ses marches.