Mercredi, environ cinq cent mille civils fuyaient la ville de Mossoul, selon l’Organisation internationale pour les migrations, après sa reprise hier mardi par le groupe armé appelé l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL). Ces djihadistes ciblent les villes sunnites et multiplient les attentats-suicides.

Après qu’ils se sont emparés de la deuxième plus grande ville du pays et capitale de la province de Nivive, Mossoul, des centaines d’hommes armés ont pris d’assaut les villes à prédominance arabe de Hawijah, Zab, Riyadh, Abbasi et Rashad au sud et à l’est de la ville de Kirkouk, à quelque 250 km au nord de Bagdad. Les militants se sont emparés des villes sans résistance de la part des forces de sécurité irakiennes, a commenté une source à l’agence Xinhua, ajoutant que les soldats et les policiers s’étaient retirés avant l’arrivée des groupes militants.

La chute de ces villes survient malgré une décision prise plus tôt dans la même journée par les autorités provinciales de resserrer les mesures de sécurité dans toute la province suite à la prise de Mossoul par les hommes armés. «À leur entrée dans la ville, les combattants de l’EIIL ont libéré les détenus des trois prisons de la ville, qu’on estime à plus de 7 000, dont ceux de Badoush, deuxième prison du pays», décrit un reportage de France 24.

Par ailleurs, la chaîne apporte que lors d’une allocution devant le parlement, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a décrété l’état d’urgence dans tout le pays. Il a également exhorté l’ONU, l’Union européenne et la Ligue arabe à venir en aide à l’Irak dans sa guerre contre le terrorisme.

Depuis fin 2013, la région d’al-Anbar, dans l’ouest du pays, non loin de la frontière syrienne, est le théâtre d’affrontements entre l’armée irakienne et des combattants du groupe extrémiste implantés dans la région.

 

S.T