La nouvelle Constitution congolaise en vigueur depuis vendredi contient deux articles qui instaurent notamment que le «chef de l'Etat ne peut pas être poursuivi après

l'exercice de ses fonctions». Ces deux articles sont condamnés par les deux principales plateformes de l'opposition (IDC et Frocad) qui y voient une impunité à vie. Tandis que le pouvoir et ses partisans jubilent et relèvent de grandes avancées dans la nouvelle loi fondamentale. La promulgation de la Constitution a renforcé la polémique entre les deux camps.

La promulgation de la nouvelle Constitution par le président Sassou-Nguesso vendredi 6 novembre a sonné comme un « ouf » de soulagement pour le pouvoir et ses partisans qui jubilent.

A l’instar de la plateforme d’associations l'Œil du peuple, que préside Djibril Bopaka. Ce dernier note de grandes avancées dans la nouvelle Constitution. « Avec la Constitution du 6 novembre, nous avons un partage des pouvoirs. Il y a un président de la République, il y a un Premier ministre. L’Assemblée est maintenant dotée des moyens de sanctions face au gouvernement », estime Dhibril Bopaka. De leur côté, les plateformes d’opposition l’IDC et le Frocad rejettent purement et simplement la promulgation, refusent de reconnaître la nouvelle Constitution et condamnent deux de ses articles qui consacreraient l’impunité à vie du chef de l’Etat. Elles l’ont fait savoir samedi 7 novembre dans une déclaration lue devant la presse par Dominique Foufoundou.

« Il [Sassou-Nguesso] a allégrement violé les dispositions intangibles de la Constitution du 20 janvier 2002 pour se maintenir au pouvoir à la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel qui s’achèvera le 12 août 2016 d’une part, et d’autre part, il s'est s’octroyé une amnistie totale et à vie selon les dispositions des articles 10 et 87 de la dite Constitution pour tous les crimes de sang et tous les crimes économiques commis pendant ses 32 ans de règne sans partage », a martelé Dominique Foufoundou.

La nouvelle Constitution congolaise est d’application immédiate.

Par RFI

Mamadou Lamarana LY pour maguinee.com