Toutes les dix minutes naît quelque part dans le monde un enfant apatride. Un problème exacerbé par le conflit en Syrie qui a conduit à la pire crise migratoire en Europe depuis 1945. L’ONU veut éliminer le statut d'apatride d'ici à 2024. L'apatridie : une longue histoire.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le général de Gaulle a été déchu de la nationalité française par le gouvernement de Vichy, les juifs allemands sont devenus apatrides et avant eux les Russes blancs qui fuyaient les persécutions bolcheviques et les Arméniens, le génocide en Turquie. En 1961, la Convention de New York a interdit aux Etats signataires de créer des apatrides, mais le phénomène continue à croitre et les Nations unies lancent un appel aux Etats pour qu’ils reconnaissent les enfants nés sur leur territoire.

C’est le cas de dizaines de milliers d’enfants chaque année en Afrique ou en Asie. Ces enfants sont victimes de discrimination et souvent exclus de la société dans laquelle ils vivent. Ce pourrait être le cas de milliers d’enfants syriens qui ne peuvent pas, selon la loi syrienne, acquérir la nationalité sans leur père alors que la guerre a séparé les familles et qu’elle a fait quatre millions de réfugiés. Pour éviter l’apatridie de ces enfants, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) appelle les Etats qui accueillent les réfugiés à leur offrir la nationalité et les pays concernés, comme la Syrie, à abroger les lois qui empêchent les mères de transmettre leur nationalité.

Par RFI

Mamadou Lamarana LY pour maguinee.com