En Guinée, plus de 10 jours après le scrutin présidentiel qui a vu la réélection du candidat sortant Alpha Condé, l'heure est au dépôt des recours de certains candidats. D'autres par contre ont déjà fait savoir clairement qu'ils ne vont pas se pourvoir à la Cour constitutionnelle, qu'ils considèrent inféodée au pouvoir d'Alpha Condé.

Trois des sept candidats qui voulaient détrôner Alpha Condé, et non des moindres, Sidya Touré, Cellou Dalein Diallo et Gandhi Tounkara n’introduiront pas de recours à la Cour constitutionnelle pour demander l’invalidation de l’élection du président sortant. Si les deux poids lourds de l’opposition expliquent le manque total de confiance en la haute juridiction du pays, Gandhi Tounkara trouve son explication ailleurs.

« Nous avons fait des erreurs énormes en acceptant d’aller aux élections tout en sachant que les choses n’étaient pas au point. Nous avons pris part à ces élections, aujourd’hui les résultats sont donnés. Nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-mêmes. Je tourne la page, je me projette dans le futur et j’appelle les populations au calme, à la sérénité et à garder la Guinée pour demain », lance-t-il. Les autres, Faya Millimono, Papa Koly Kourouma, Lansana Kouyaté qui ont occupé dans ce classement de la Céni respectivement la 4e, la 5e et la 6e places, disposant selon eux de preuves irréfutables, tenteront l’aventure.

« Nous avons décidé de porter nos griefs au niveau la Cour constitutionnelle et c’est ça que nous sommes en train de préparer actuellement. Nous estimons que la Cour constitutionnelle saura lire le droit puisque les accusations que nous allons porter à son niveau seront étayées de preuves irréfutables », avance Papa Koly Kourouma.

Au sortir de cette bataille politico-judiciaire, la Cour constitutionnelle donnera raison à l’un ou à l’autre des deux groupes.

Par RFI

Mamadou Lamarana LY pour maguinee.com