La chasse aux expatriés illégaux entamée depuis le vendredi dernier dans les villes angolaises a fait de nombreuses victimes. Plus de 4000 essentiellement des africains, des portugais, des chinois ont été arrêtés et détenus dans les prisons. Parmi eux, des nombreux Guinéens. Un compatriote vraisemblablement inquiet de ces rafles a contacté Aminata.com pour décrire une situation chaotique.

A l'en croire, des policiers n'hésitent pas à attendre derrière les mosquées afin d'interpeller des étrangers venus se réfugier dans la maison de Dieu. Les fidèles et les imams sont malmenés avant d'être bastonnés puis arrêtés et jetés dans les véhicules des forces de l'ordre. « Aujourd'hui, est un vendredi difficile pour les Guinéens et les musulmans en Angola« , témoigne-t-il.

Selon nos informations, un Guinéen du nom d'Amadou Diouldé, originaire de Fatako dans la préfecture de Tougué est décédé ce samedi en détention dans une prison de Luanda. C'est très difficile pour les Guinéens interpellés de communiquer avec leurs collègues non détenus, apprend-on. « Les policiers quand ils entrent dans les boutiques, ils prennent tous les téléphones, ce qui empêche toute communication avec nos amis qui sont arrêtés« , regrette un boutiquier guinéen. Les Guinéens de l'Angola inquiets de leur sort demandent l'intervention du ministre délégué aux Guinéens de l'étranger, Sanoussy Bantama Sow auprès du gouvernement angolais.