Dis jours après le début des violences entre Israël et Gaza, les deux opposants ont décidé d’observer une fragile trêve humanitaire ce jeudi 17 juillet. Une Palestinienne attend pour recevoir de l’aide alimentaire lors d’une distribution organisée par l’Office des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) à Gaza-Ville, le 17 septembre 2013.

Cette trêve devrait permettre d’apporter de la nourriture et des soins à Gaza, alors qu’un raid aérien israélien a fait une nouvelle victime palestinienne à l’aube. Entre Israël et le Hamas, le conflit fait toujours rage. Légère accalmie ce jeudi 17 juillet au matin, les deux opposants s’étant mis d’accord sur une trêve humanitaire réclamée par les Nations unies.

Les ONG et l’UNRWA (l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) auront donc cinq heures, depuis 10 heures (heure locale, 9 heures à Paris) pour faire parvenir des vivres et des soins aux habitants de l’enclave palestinienne.

L’armée israélienne a toutefois prévenu que si le « Hamas ou d’autres organisations terroristes exploitent cette fenêtre humanitaire », elle y « répondrait fermement ».

Une enquête sur la mort de quatre enfants

Ce court répit intervient au lendemain de frappes israéliennes ayant tué quatre enfants sur une plage de Gaza-Ville. Ce jeudi matin à l’aube, au moins trois Palestiniens ont également été tués dans un raid aérien, selon les secours de Gaza. L’échec d’un cessez-le-feu proposé par l’Égypte, qu’avait rejeté le Hamas, a entraîné un nouvel échange de tirs nourris entre Gaza et Israël mercredi 16 juillet.

L’armée israélienne a indiqué enquêter « consciencieusement » sur la mort des quatre enfants, tout en notant que « selon les résultats préliminaires, les cibles de la frappe étaient du Hamas », une organisation considérée comme « terroriste » par Israël, Washington et l’Union européenne.

Des négociations au Caire

Depuis le début de l’offensive israélienne le 8 juillet, plus de 220 Palestiniens ont trouvé la mort dans les bombardements. Pour tenter d’enrayer la spirale de violence, des négociations ont toujours lieu entre Palestiniens et Égyptiens au Caire. Le Hamas souhaite que la proposition de trêve inclue l’ouverture des points de passage entre Israël et Gaza et la libération de dizaines de Palestiniens.

D’après le site israélien NRG, des « représentants israéliens » devraient se joindre aux discussions au Caire. Arguant du refus d’une trêve par le Hamas, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait « intensifié » la campagne militaire contre Gaza. Selon lui, « le Hamas porte toute la responsabilité de la poursuite de la violence ».

Un blocus qui empêche la fuite

 

Avant de reprendre ses bombardements contre la bande de Gaza, l’armée israélienne avait appelé mercredi matin par SMS, messages téléphoniques et tracts, quelque 100 000 habitants du nord de l’enclave à quitter les lieux.

Mais aucune fuite massive d’habitants n’a été constatée, beaucoup soulignant n’avoir nulle part où aller. La bande de Gaza, qui s’étend sur 362 km² et compte 1,8 million de personnes, une densité de population importante, est en effet soumise à un blocus israélien depuis des années.

La Croix (avec AFP)